Facteurs de risque de lymphœdème : quoi de neuf ? - 21/02/23
Résumé |
La désescalade thérapeutique dans la prise en charge précoce des cancers du sein a entraîné une nette diminution de l’incidence du lymphœdème du membre supérieur (LOMS).
Ainsi la mise en place de la technique du ganglion sentinelle dans les années 1990 a permis d’en diviser le risque par 4. Le perfectionnement des techniques de radiothérapie externe a également diminué le risque de survenue du LOMS et l’étude AMAROS a montré qu’en cas de ganglion sentinelle positif, la réalisation d’une radiothérapie conduit au même taux de survie à 10 ans qu’un curage axillaire avec un risque de LOMS significativement moindre (11,9 % versus 24,5 %). La chirurgie axillaire restant le principal facteur de risque de LOMS, le développement d’une chirurgie de prévention par l’utilisation de l’axillary reverse mapping (ARM) et/ou la réalisation d’anastomoses lympho-veineuses peropératoires (LYMPHA) semblent prometteurs.
L’obésité et l’érysipèle restent identifiés comme des facteurs de risque de LOMS indépendants du traitement du cancer du sein.
Parallèlement, certains facteurs de risque longtemps incriminés de façon empirique tels la prise de tension artérielle, les ponctions veineuses sur le membre supérieur homolatéral ou les voyages en avion, ont été réfutés. La chirurgie de reconstruction mammaire avec ou sans prothèse est également sans risque.
D’autres facteurs de risque de survenue du LOMS sont encore discutés comme le rôle des Taxanes utilisés en traitement adjuvant (mais sans risque en traitement néoadjuvant) ou bien les complications postopératoires précoces de type axillary web syndrome.
Enfin, à traitement équivalent, l’hypothèse d’une prédisposition génétique expliquant la survenue d’un LOMS chez seulement certaines patientes semble étayée par la mise en évidence de variations dans certains gènes. L’implication de biomarqueurs est également à l’étude avec à la clé la mise en place de potentiels traitements.
La survenue d’un LOMS après traitement d’un cancer du sein est d’origine multifactorielle. Identifier les facteurs de risque permet d’adapter les prises en charge pour diminuer l’incidence mais aussi cibler le dépistage sur les patientes les plus à risque (création d’algorithme ?).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Lymphœdème, Facteur de risque
Plan
Vol 48 - N° S
P. S19 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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